vendredi 1 mai 2015

Mai, enfin le joli mois de mai!

Le temps passe et file à une allure folle. Je suis en pleines démarches pour me dénicher un appartement pas trop cher en ville, pour enfin arriver à me poser et souffler un peu. 4 années de galère qui vont enfin trouver un petit moment de répit. ... j'espère très fort. J'en visite un mardi soir prochain, envoyez-moi de bonnes ondes! Il est à 3 kilomètres de mon bureau!! Les écoles sont proches aussi, et c'est une coopérative d'habitation, comme je le souhaite. Je suis donc passée à travers le premier processus de sélection.  Youppi! :)

Dernières nouvelles. Delarte maintient désormais son plan de ne pas déménager, il a dû signer son bail une autre fois puisqu'il avait donné d'abord un avis de non renouvellement. 
Mon aîné oscille entre "je veux vivre en ville avec maman" et "je veux aller à l'école avec mes amis". Il réalise bien que vivre avec papa ne sera pas de la tarte, et j'ai déjà dit tous mes arguments pour lui démontrer que ce n'est pas notre bonne idée de rester vivre avec lui pendant son adolescence.  J'ai clairement exprimé mon raisonnement,  je n'ai rien à ajouter. Il continue ses crisettes, ses menaces, mais je tente de garder ma zenitude.
Je sais qu'il me manipule, ce qui est typiquement de son âge ingrat.  Je ne dois pas faire de parallèle avec la manipulation de son père,  ce sont deux types de manipulation différents. (Merci à ma travailleuse sociale que j'ai dû voir en urgence cette semaine, tellement j'étais à bout de ressources! Elle m'a donné de précieuses clés)

Mardi 28 avril, j'ai dû me farcir la présence de Delarte pendant la soirée. Je vous explique.
Mon aîné faisait partie d'un spectacle de cirque, il m'a suppliée d'amener son père dans ma voiture (la sienne est morte). Ça se passait dans la municipalité voisine, alors impossible d'y aller à pied.
J'ai stressé pendant 2 jours à l'idée de devoir l'embarquer dans ma voiture. Mal d'estomac,  insomnie...

Le jour arrive.
17h30. Je reviens du boulot, les enfants me disent que Delarte m'a acheté des sushis, sachant que je n'aurais que 15 minutes pour me préparer à partir. (Rhô, quelle douce marque d'attention n'est-ce pas!?)



17h45, on part. Mon aîné s'assoie devant avec moi, Delarte derrière avec mon petit. Le trajet de 10 minutes se passe bien. Delarte est encore "gentil", refuse que je lui rembourse le 5$ pour mon billet de spectacle, parle sur un ton doux et calme.

18h. Mon aîné entre par l'entrée des artistes.  Les portes ouvrent dans 30 minutes pour le public. Merde, 30 minutes à tuer en compagnie de Monsieur. Heureusement, mon petit est là et sait comment je me sens. On va se promener près du lac, regarder les jeunes skateboarders, les outardes. Je ne regarde pas Delarte en face, je parle du ciel bleu et de la terre ronde, rien de plus.

18h30. On prend place. On s'assoie au balcon en haut.  Dans la rangée devant nous, qui donne sur la balustrade, une femme assez corpulente se penche pour regarder au parterre. C'est la maman d'un élève de l'école,  je l'ai déjà vue ici et là.  Elle cherche sûrement quelqu'un.
Delarte se met à rire, me regarde et me dit, dans sa langue: "Cette femme, si elle tombe, non seulement elle se tue, mais elle va aussi tuer 3 ou 4 personnes en bas!"
Et il rit à gorgé déployée.
...... Mais quel humour! ....
Je ne ris pas.  Je ne trouve pas cela drôle.  Je trouve ça méchant,  gratuit et tellement inapproprié.  Totalement enfantin et à la limite de l'imbécillité.
Je ne réagis même pas.  Les lumières s'éteignent,  le spectacle commence.

20h. C'est terminé. On va récupérer l'aîné et on repart.  Delarte chiale au petit de mettre son manteau  qu'il va tomber malade. Il chiale au grand de retirer immédiatement son maquillage une fois à la maison,  parce qu'il va faire une réaction allergique avec tous ces produits chimiques sur son visage.
Paranoïa habituelle.

Dans la voiture, il répète ses ordres, les enfants bougonnent. Il explose, assis derrière moi qui conduis.
"Amthyste, les enfants agissent différemment avec moi lorsque tu es là.  On dirait qu'ils ont peur de ta réaction quand je leur parle! C'est parce que tu fais de l'aliénation parentale!"

Je garde mon sang froid et lui réponds le plus calmement du monde:
"Delarte, tu es vraiment parano. Je ne comprends pas ce que tu entends par là.  On a passé une belle soirée,  on a vu un beau spectacle,  pourquoi tu tentes de la gâcher?  Et puis, tu ne comprends visiblement rien au concept d'aliénation parentale. Alors tu es en aucun droit de m'accuser de cela. Et surtout pas devant les enfants. Alors s'il-te-plaît,  arrête de me gueuler dessus."

Il a marmonné dans son coin, je ne lui ai plus adressé la parole. Heureusement,  ce n'était plus trop loin de chez moi.
Arrivés devant chez lui, je me suis arrêtée. Il  est descendu et a remercié pour le transport.  Je n'ai rien dit. Je suis allée stationner et on est rentrés.

Non mais.


Le lendemain,  j'avais rdv avec ma travailleuse sociale.  J'en ai profité pour lui raconter cet épisode. Elle m'a fait réaliser que Delarte à tenté plusieurs fois de me charmer (don de sushis, billet payé,  humour...) mais ça n'a pas fonctionné,  alors son cerveau a fait un court circuit et il est devenu odieux comme à son habitude.  C'est son mécanisme habituel, alors il n'y a rien de surprenant.
Mais elle m'a dit un truc essentiel.  Que je dois discuter avec mon aîné pour lui expliquer que j'ai accepté d'amener son père pour lui faire plaisir à lui (à mon fils). Mais que, vu comment il se comporte encore avec moi, je ne le ferai plus jamais. C'était la dernière fois.  Et là,  mon argument était béton puisque Delarte a fait le con devant les enfants.
C'est chose faite.  Et il a très bien compris.

Bref, voilà  les derniers développements. 

2 commentaires:

Valentine a dit…

"alors son cerveau à fait un court circuit"

Je suis pliée de rire,j'imagine le truc en IRM, mdrrrrr!!!

Bravo pour ta maîtrise,nom d'un pétard,côté gestion des motions,organisation et recadrage tu m'impressionnes grave!

Bizàtous,je file faire un peu de shopping avec ma Puce (aïe!)

Unknown a dit…

Merci pour les bravos! :)
Ouffff hein, quand même!