vendredi 28 août 2015

Et vive la rentrée!

La rentrée scolaire de mon petit s'est bien passée hier, il a déjà un ami qui est nouveau à cette école, comme lui. C'est moi qui avais les larmes en le laissant pour la journée parmi tous ces inconnus! Lui il est parfaitement zen et embrasse ce nouveau changement avec un calme et un optimisme exemplaires.  Wow, impressionnant pour un petit de 10 ans, je suis fière!


En ce qui concerne mon aîné.  Il devait revenir ce soir. Je croyais que c'était une bonne occasion pour lui de prendre le train seul pour une première fois enfin mais son père refuse. Il a dit qu'il allait l'amener, bien qu'il n'ait pas de voiture...
Donc depuis hier, Aîné me téléphone pour modifier son heure d'arrivée selon les plans du père pour avoir accès à un moyen de locomotion. Une fois c'est le matin, une fois c'est l'après midi.  Puis Delarte demande quel est le métro plus près de chez moi, puis ceci puis cela...
Tout cela pour finir par moi qui dis que je reste chez moi entre telle heure et telle heure et que je l'attends à l'heure qu'il veut (je suis en congé et j'avais des trucs de prévus mais j'ai modifié mon horaire en conséquence).

A part ça,  il n'a pas de nouveaux souliers pour sa rentrée lundi, il lui manque des effets scolaires, et il n'a même pas son uniforme qu'il doit porter!............

Ufffff, j'en ai marre de ces complications, de cette énergie négative, de ces tensions qui n'en finissent pas.


dimanche 23 août 2015

Pensées troubles

Bon, ça y est, j'ai fait de l'insomnie, je n'arrête pas de réfléchir au trajet de mon fils pour aller à l'école pendant la semaine où il habitera chez moi. C'est assez long et complexe, finalement, vu son horaire de 9h30 à 16h05.
Il est en sens inverse du trafic usuel, alors il y a moins de trains qui font ce trajet, ce qui rend les choses un peu plus compliquées qu'on l'aurait cru. Depuis deux jours, je fais les recherches pour savoir quel serait le meilleur trajet, et ma best solution implique 4 changements de transport. Autobus, métro,  train, et re autobus. Une heure presque 40 minutes, matin et soir...


Mon fils sait cela depuis longtemps et il a insisté pour avoir le droit de faire cette garde partagée malgré cet inconvénient majeur. Mais là,  moi je vais devoir me taper ces trajets pendant deux ou trois jours, question de le mettre en confiance avant de pouvoir le faire lui-même tout seul. Ça va me faire rater du temps au boulot, je vais devoir prendre d'autres journées de congé. Je vais devoir m'organiser pour que quelqu'un veille sur mon plus petit le matin (probablement ma mère,  pas le choix). C'est compliqué mais c'est peut-être le moindre mal pour le moment. J'ai peine à penser à ce que ce sera durant les rudes journées d'hiver! ...

J'ai peur qu'il se rende compte que c'est une idée folle, et qu'il décide de rester chez son père plutôt que de changer d'école en venant vivre chez moi.
Je crains que ses amis pèsent plus lourds dans la balance que son frère et sa maman...


Et je sais que je ne dois pas craindre cela. Si mon fils choisissait de rester chez son père,  ce serait uniquement parce qu'il tient à aller à l'école avec ses amis de toujours, pas parce qu'il "préfère" son père. Je ne dois pas oublier cela, je ne dois pas le voir comme un rejet ni une trahison, malgré l'apparence.

Je tente de comprendre à quoi toute cette histoire nous sert en ce moment dans notre vie, à chacun. Qu'ai-je à apprendre?  Qu'est-ce que mon aîné doit apprendre? Qu'est-ce que mon petit doit apprendre? (Pour Delarte,  on s'en fiche, de ce qu'il a à apprendre,  lui, puisque de toutes façons il n'apprend jamais rien. )

11h. Mon aîné me téléphone.  Il me dit que Papa est parti à la messe avec le petit (tiens, ce côté catho qui ressort!). Que lui il n'a pas voulu y aller,  il s'occupe de préparer ses choses pour commencer l'école. Il fait sa liste, réfléchit aux achats à faire. (Wow, je lui ai dit de se responsabiliser de ses affaires,  ça il l'a bien compris!)  Il m'a dit que Delarte lui a crié dessus parce qu'il ne voulait pas aller à l'église.
Il me confie aussi qu'il a peur de ne pas avoir tous ses effets scolaires parce que papa n'a pas d'argent. Il doit avoir un uniforme et plusieurs effets scolaires précis.  Il me demande si je peux lui acheter les choses qui manqueront. (Ouffffffff...... tellement marre de palier aux manquements de Monsieur! J'ai dit qu'on verra, mais que c'est Delarte qui doit s'occuper de lui, puisque moi j'ai le petit à ma charge totale déjà.)

Delarte qui n'a jamais été conscient de tous les achats relatifs à la rentrée.  Delarte qui ne m'a jamais demandé comment je me débrouillais à cette période de l'année, qui ne m'a jamais donné un sou pour acheter un seul crayon, soulier ou pantalon...
Comment cela se passera-t-il? ...

Autre chose.
Mon petit a économisé 80$ depuis février pour s'acheter un appareil électronique.  Il gardait 60$ chez Delarte, le dernier 20$ étant chez moi. Je lui disais de ramener l'argent chez moi, il "oubliait" chaque fois de le ramener.
Aujourd'hui,  mon aîné m'a avoué la situation. Aujourd'hui,  mon petit a demandé à Delarte de lui rendre ses sous, car il les lui avait "prêtés"... Delarte lui a répondu : "J'ai besoin de cet argent car on doit manger et je dois acheter les effets scolaires d'Aîné!"
....... incroyable.
Mon petit s'est mis à pleurer.
Ça me fait de la peine pour lui. Mais j'espère que cela suffira à lui servir de leçon. C'est triste de réaliser qu'on ne peut pas faire confiance à son propre père.

mercredi 19 août 2015

19 août, la cour!

“Si on a pris le soin de bien s’entourer, le collaborateur responsable prend 99 fois sur 100 la décision que vous auriez souhaitée, voire, de temps à autre, une décision meilleure.” -- Jacques Chirac.

Je viens vous raconter! J'ai de bonnes nouvelles.

Je suis allée au tribunal ce matin à 8h30, avec mon aîné car son avocate voulait le revoir.
Je suis en ce moment en camp de vacances avec mes garçons dans un lieu qui se trouve, il n'y a pas de hasard, à 10 minutes de voiture du palais de justice. Une amie nous y a conduits et s'est occupée de rassurer mon fils et de le ramener au camp lorsqu'il a eu fini de parler à son avocate.

Mon fils m'avait dit depuis quelques temps que Papa sera très fâché lorsqu'il saura ce qu'il a dit à son avocate, car il tenait mordicus à son idée de garde partagée.  Il répétait sans cesse qu'il est prêt à prendre le train une semaine sur deux pour aller à l'école avec ses amis. Il me disait "papa va crier dans la cour, j'ai peur." Je lui ai expliqué que Papa n'a pas le droit de hurler au tribunal, car ils vont le faire sortir s'il crie. Je lui ai dit que c'est très important qu'il dise toute la vérité à son avocate, s'il veut que son avocate l'aide vraiment.

J'étais donc avec mon avocate (et son assistante) dans une salle, Delarte avec la sienne dans une autre. Aîné aussi de son côté.

On se préparait et on attendait qu'on nous appelle. J'étais prête,  zen, confiante que le meilleur ressortirait.
La procureure de mon fils est venue dire à mon avocate qu'elle proposait la demande de mon fils: garde partagée et école avec ses amis, dans la municipalitéde Delarte.
Mon avocate m'a demandé si j'étais d'accord, j'ai dit oui!  Je ne voulais pas me battre pour obtenir sa garde car je sais à quel point il tient à aller à cette école avec ses amis de toujours.

La procureure de mon fils a ensuite été parler à l'avocate de Delarte. Il a dit non! S'en est suivi un véritable va-et-vient de négociations fermes, les avocates se promenaient d'une salle à l'autre, ça jouait dur. Mon avocate m'a confié que l'avocate de mon fils n'en pouvait plus de l'avocate de Delarte, tellement elle était bornée. Mon avocate a pris le relais des négociations.
(Hahahaha, on dit que chaque torchon trouve sa guenille, n'est-ce pas!?)

Ça a duré longtemps. .... Mon avocate a fini par avoir gain de cause, Delarte a signé une nouvelle entente rédigée par toutes les avocates ensemble. Tout le monde a signé. On n'a pas eu besoin de témoigner devant le juge, qui a entériné l'entente assez rapidement.
Je n'ai pas eu à voir Delarte, même de loin.

Midi et demie, je ressortais du tribunal, satisfaite.

Conclusion:
Delarte n'a pas gagné son point d'avoir Aîné en garde complète,  et il a au passage perdu la garde de mon petit, qu'il ne verra qu'un weekend sur deux.
Mon fils aîné est heureux. Moi aussi.
Bingo.


vendredi 7 août 2015

Le monde à l'envers

Ce matin, 7h et quelques, Delarte m'a appelée pour savoir à quelle heure il récupérait les enfants ce soir. Puisque c'est vendredi, il s'imaginait que j'allais les lui rendre ce soir alors qu'il vient de me bouffer un weekend + un jour à cause de la semaine de vacances qu'il vient de prendre avec eux.
Je lui ai dit que les enfants retourneront chez lui dimanche pour rééquilibrer les choses. --- d'ailleurs, les enfants eux-mêmes m'ont dit que c'est pas juste s'ils retournent chez lui ce soir déjà, alors qu'ils sont arrivés chez moi seulement lundi en après-midi! ---
Il a ensuite dit que son avocate lui a dit que JE fais de l'aliénation parentale. Parce que l'Aîné a rappelé son avocate après que mon avocate m'ait lu la lettre où il disait qu'il voulait rester chez son père. (alors que je jure devant Dieu -- ou peu importe devant quelle entité supérieure --- que c'est mon fils qui m'a demandé lui-même de téléphoner à son avocate, lorsqu'il a réfléchit à tout ce qui était en train de se passer!!! Lorsqu'il a réalisé qu'il va être séparé de son frère, il s'est mis à pleurer...)


Delarte me dit de manière arrogante: <<Tu crois que tout le monde ne voit pas que ce n'est pas une coïncidence, et que c'est clair que tu manipules l'enfant pour qu'il dise autre chose!!??>>

Gardant mon sang froid, je lui ai dit: "Ah bon?? Moi ça, je fais de l'aliénation parentale? Qui c'est qui a dit à l'aîné qu'il repartira vivre dans son pays, s'il dit vouloir habiter avec moi?? Qui c'est qui a dit à l'enfant qu'il va mourir de faim s'il doit verser une pension?
Delarte, je te conseille de ne pas avancer sur ce terrain de l'aliénation parentale parce que tu ne sais pas ce dont tu parles."

Lui, de me répondre: <<Ahhhh, c'est pas moi qui dit ça, c'est mon avocate, et elle, elle sait de quoi elle parle.>>



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J'ai lu dans cet article http://www.lapresse.ca/vivre/famille/dre-nadia/201003/15/01-4260846-lalienation-parentale.php :


<<Lors d'un divorce difficile, il est normal d'anticiper avec anxiété les pires situations, comme le fait qu'un parent dénigre l'autre parent devant les enfants, dans le but de les en éloigner et peut-être même d'éventuellement couper leurs contacts avec ce parent. Il existe un terme bien précis pour désigner ce phénomène : l'aliénation parentale.
Pour être plus précis, il s'agit d'une situation au cours de laquelle un parent «aliénant» tente de diverses façons d'éloigner son enfant de l'autre parent, ce parent que l'on dira «aliéné». À titre d'exemple, une des façons dont un parent aliénant peut agir est en «lavant le cerveau» de son enfant, en lui parlant délibérément contre l'autre parent. Selon la définition de l'aliénation parentale, lorsque le parent atteint son but, l'enfant fait alliance avec lui et rejette l'autre parent.>>

Je n'ai pas encore parlé de ça avec mon avocate, c'est arrivé il y a à peine deux heures. Je me demande jusqu'où il a l'intention d'aller, je me demande à quel point son avocate va s'avancer sur ce terrain glissant...

Ça ne sent pas bon, ça ne sent pas bon....




J'espère sincèrement que la juge saura séparer le bon grain de l'ivraie...........

jeudi 6 août 2015

Aujourd'hui 6 août, date de cour

Lundi matin, mon aîné a donc été voir son avocate avec son père. Hier en début d'après-midi, je l'y ai amené à mon tour. Comme aujourd'hui c'est la date de cour, la procureure de mon aîné a rédigé une lettre avec lui pour nos avocates.

Hier en fin d'après-midi, mon avocate m'a lu la lettre au téléphone... cette lettre a fait l'effet d'une bombe, mon coeur de maman se meure. Mon fils a dit qu'il veut rester chez son père parce qu'il veut aller à l'école avec ses amis. Il a dit dans sa lettre que le changement d'école qu'il a vécu il y a 4 ans à cause du divorce a été des plus pénibles et qu'il ne veut pas revivre cela (en allant à une école qui se trouvait à 4 km de l'ancienne école, mais l'obligeant tout de même à changer de camarades scolaires).

Lorsque mon avocate a eu fini de lire, je ne savais même pas quoi lui dire. On savait bien que c'était une possibilité. Mais je n'ai pas été capable de lui dire que j'accepte cela. Et elle n'est pas trop chaude à l'idée qu'on se batte pour gagner notre point, parce qu'elle croit qu'en bout de ligne cela ne me rendrait pas service dans ma relation avec mon fils. Elle a probablement raison.

Après cette bombe, j'ai parlé à mon fils,  seul, calmement. Je lui ai dit que j'étais contente pour lui si c'est ce qu'il veut vraiment. Que c'est effectivement important les amis à son âge, et que c'est bien qu'il dise son opinion. Que je vais maintenant essayer d'être heureuse pour lui et d'accepter son choix.
Mais en lui parlant, je lui ai fait réaliser qu'il ne me verra plus qu'un weekend sur deux, et qu'il ne verra son frère que les weekends.  Il s'est mis à pleurer. Il m'a dit qu'il ne veut pas me faire de la peine, qu'il se sent coupable. 

Je lui ai dit qu'il n'avait pas à se sentir coupable, vu que cette décision est ce qu'il veut dans le fond de son coeur. Je lui ai dit qu'il faut assumer les conséquences de ses actes dans la vie, et que là, il ne peut pas vouloir qu'on n'ait pas de peine, son frère et moi. C'est la conséquence de son choix, il ne peut pas l'empêcher.

Il m'a dit que Papa dit qu'il retournera en Italie s'il vient vivre chez moi. Et il s'est remis à pleurer.
....

Je lui ai demandé s'il avait dit ça à son avocate, il m'a dit non.
Je lui ai dit que s'il ne dit pas ces choses à son avocate, elle ne pourra pas l'aider à prendre la meilleure décision.

Il a voulu appeler son avocate. Il lui a dit ça. Son avocate à cru qu'il reçoit de la pression de ma part! Elle lui a demandé chez qui il était, elle lui a dit que là, vu que je viens de recevoir la lettre, je dois sûrement lui faire un peu de pression....  Le monde à l'envers, quoi.


Mon  avocate va devant le juge ce matin et va demander du temps, pour  que la juge réfléchisse un peu plus avant de rendre son verdict.

J'ai l'impression que le temps est fichu, là... il n'y a plus de temps. La rentrée approche...
Et moi, je perds mon fils....... :(



lundi 3 août 2015

Mon fils et la procureure

Aujourd'hui, ce matin, mon aîné devait rencontrer son avocate, la procureure qui a été nommée dans le dossier. C'est Delarte qui s'était porté volontaire pour l'y amener, bien que le bureau de cette avocate soit à 33km de chez lui et qu'il n'ait pas de voiture.

En fait, parlant de voiture, moi, la semaine dernière je me suis débarrassée de la mienne. C'était mon plan A: déménager en ville et me débarrasser de ma voiture, pour faire des économies et me refaire ma santé financière. Me remettre à voyager en vélo, à pied, en autobus. Me réactiver le corps et le cerveau.  Mais dans mon plan A, je n'avais pas prévu devoir aller porter mon fils chez une avocate qui habite à 46km de chez moi!

Depuis que je sais que mon fils doit aller voir son avocate et que c'est son père qui veut l'y amener, je stresse énormément. Mon ventre, ma tête, mon coeur, ma peau, tout réagit. Je sais que mon fils est vulnérable face à son père qui ne manquera pas de profiter de l'occasion pour lui RElaver le cerveau et lui REdire quoi dire à son avocate juste avant la séance...

Vendredi dernier, je voulais des éclaircissements sur la suite de la procédure en cours. Mon avocate était en vacances. J'ai contacté la procureure par courriel, qui m'a dit de l'appeler pour qu'elle m'explique. Elle a été très gentille, a dit qu'elle a le mandat de rester neutre, donc elle ne parle ni à la mère ni au père. Elle voit l'enfant seul, met les parents dehors. Et elle a dit qu'elle ne verra pas mon fils qu'une fois. Alors la première fois, ce sera son père qui l'y amènera, mais la deuxième fois, ça devra être moi. Elle a précisé qu'elle a 23 ans d'expérience dans le domaine, qu'elle espère m'avoir rassurée avec ce qu'elle m'a dit.

Donc, conclusion de l'affaire:  mon fils y allait aujourd'hui avec Delarte, et il va me les amener au bureau ce soir. Mais après-demain, je dois l'y amener, moi.
En plus, c'est MA semaine de garde... il m'a bouffé des jours, il ne me les a pas encore rendus car ils étaient partis en vacances avec lui. [Mais bon, pour toutes les fois où mes enfants ont passé leur samedi ou dimanche chez moi pendant que lui il avait officiellement la garde, on ne chialera pas trop!]
Mais j'ai hâte de les revoir, mes petits loups... ils me manquent, là.



Une chose est sûre, j'ai beau être zen, plaider la zénitude à fond, méditer, user de plein de méthodes pour relaxer, faire le vide... Mon corps me parle et je réalise qu'il stresse infiniment. Et tout ce mal-être rejoint mon esprit et bien malgré moi je vis énormément d'anxiété ces derniers temps.

Vivement que tout soit terminé, je n'en peux plus!!