dimanche 11 octobre 2015

Lâcher prise, lâcher prise, et lâcher prise

Et REmerde!

Hier, Aîné me téléphone le matin à 8h pour me dire qu'il prendra le train en après midi. Puis il me demande si je préfère qu'il arrive le matin. Je lui dis "Fais ce que tu veux. Si tu veux venir en après midi, arrive en après midi." Il dit que c'est ce qu'il fera, il sera à la gare pour 16h15.
J'allais sortir pour aller le chercher lorsqu'il me rappelle pour me dire que le train était une demie heure plus tard, il avait regardé le mauvais jour pour l'horaire. Pas de problème.

Une demie heure plus tard, j'allais donc sortir de la maison, et il me rappelle. (Heureusement que je n'étais pas déjà partie!) Il dit qu'il est sur le quai de la gare mais que le train est interrompu jusqu'à lundi minuit (lundi étant un congé férié ici), et qu'il ne veut pas prendre le service de navette alternative parce que ça sera trop long! ??????

Je n'ai pas pu me contenir, j'étais fâchée;  trop d'accumulation, là. Donc je lui ai dit "Aîné, fais ce que tu veux! Reste chez ton père si c'est trop compliqué pour toi de revenir ici."
Il me dit "Pourquoi tu me parles comme ça ?  Je me sens rejeté lorsque tu me parles comme ça ! "

??????? QUOI...... ???? Rejeté ?  Mais de quoi il parle? Il me dit ça, en plus avec son père juste à côté ! ? Et vous auriez dû entendre son ton d'ado prétentieux à souhait... et cette rage qui me montait à la tête bien malgré moi...

Je lui ai répondu "TOI tu te sens rejeté? Réfléchis bien à la situation et regarde bien qui rejette qui, ici?! Tu devais venir vendredi, tu n'es pas venu. Puis tu devais venir aujourd'hui,  et maintenant tu me dis que tu reviens MARDI soir?"

J'entendais Delarte qui marmonnait derrière lui. Je l'ai entendu dire "Et imagine que ça arrive l'hiver ça?  Comment tu vas aller à l'école? "
N'IMPORTE QUOI.
Il y a une navette, bordel! Delarte est en train de manquer à son devoir parental de me rendre Aîné pour ma garde! Il pourrait être accusé de non représentation d'enfant, non??

Comment puis-je exiger que mon fils revienne chez moi, s'il ne veut pas venir et si Delarte l'encourage à rester chez lui? Comment puis-je lutter contre leur volonté ? 
Et si jamais j'appelais la police pour le faire me ramener l'enfant? Qu'est ce que je récolterais comme rage de la part d'Aîné ! ?
Je dois me faire violence, accepter la frustration de mon fils? Ou bien je dois le laisser faire pour qu'il finisse par s'ouvrir les yeux tout seul sur la toxicité de son père ?

Pourquoi forcer mon fils à revenir vivre chez moi alors qu'il tire la couverture au maximum pour rester chez Delarte? Si c'est ça qu'il a à vivre... si c'est SON passage sur cette Terre pour l'aider à grandir, pourquoi devrais-je continuer à résister ainsi?

Tout ce à quoi l'on résiste persiste et tout ce que l'on embrasse s'efface. -- dit Carl Jung.

Pourquoi vouloir volontairement vivre une telle situation négative dans ma vie?




J'en ai plus que marre. Je vais lâcher le morceau, les filles.

Je vais arrêter de me battre. ... Mes forces me quittent, je suis trop fâchée de cette situation. J'ai le cou bloqué,  j'ai de la pression continue dans ma tête,  mon plexus solaire est barré,  j'ai des crises de panique, je manque d'air... Je ne peux pas continuer à ruiner ma santé comme ça.  

J'ai un autre petit garçon dont je dois m'occuper. J'en ai marre qu'Aîné soit toujours au milieu de toute conversation, de toute action.

Je vais devenir folle si ça continue. Je dois agir. Je dois stopper. Je suis arrivée à ma limite.



Disons qu'Aîné revienne chez moi mardi soir. Il retourne à l'école mercredi. Puis jeudi matin je dois être au tribunal avec lui. (Bravo, Delarte a le temps de bien lui laver le cerveau avant ce passage prévu en cour!)
Je dois adopter une attitude calme, je dois tourner ma langue 7 fois dans ma bouche, ne plus rien dire car tout est retenu contre moi (JE le rejette!? JE le manipule!?).
Mais je vais me préparer et relater les faits. Le juge jugera. Et je me plierai à sa décision.
Point final...

Bon. Maintenant,  je vais me mettre de la musique relaxante, allumer des bougies, prier les anges, méditer, que sais-je. Advienne que pourra. Que tout se passe selon ce qui est le mieux pour nous tous. Je remets ce combat à l'Univers.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

"Mais je vais me préparer et relater les faits. Le juge jugera. Et je me pliera à sa décision.
Point final...

Bon. Maintenant, je vais me mettre de la musique relaxante, allumer des bougies, prier les anges, méditer, que sais-je. Advienne que pourra. Que tout se passe selon ce qui est le mieux pour nous tous. Je remets ce combat à l'Univers."

Voilà une sage décision!
T'en remettre à l'univers je ne sais pas, mais à la justice c'est tout ce qui te reste à faire.
Je suis aussi d'avis de faire une main courante pour non présentation d'enfant, plus faire constater ton relevé téléphonique quand Ainé est chez son père, plus faire la liste de tout les dysfonctionnements depuis le jugement dernier, tout rapporter à ton avocat et au juge si tu peux. Après advienne que pourra, tu te seras battue jusqu'au bout, tu auras fait tout ce qui était possible vu les circonstances, tu pourras enfin respirer, chacun assumera ses responsabilités.
Mais pour cela il te faudra appliquer à la lettre le jugement qui sera rendu qu'il soit en "ta faveur" ou pas. Plus de compromis, plus de conciliation, plus d'attendrissement, LA LOI C'EST LA LOI!

Tu devrais si tu en a le temps de faire part de ta décision à ton fils, lui faire part de ton ras le bol, et bien lui dire que s'il doit aller chez son père ce sera selon les conditions du juge et toi n'en démordras pas. Tu lui as accordé ta confiance et aujourd'hui il remets tout en question. Ca le fera peut être réfléchir lui aussi.

Il faut que tout ça s'arrête, oui, mais seulement après votre passage à la cour, pas avant. Alors tiens bon, requinque toi pour affronter une dernière fois cette épreuve, et cette fois se sera la bonne.
On te soutient, on est avec toi!

LM

Unknown a dit…

Oui, bien sûr que je vais le suggérer au juge, que mon fils soit changé d'école.
Mais ça risque de lui causer un encore plus grand choc. Ce n'est pas un enfant qui vit bien les changements.
En fait, plus je réfléchis, plus je me dis que je vais dire mes craintes et mes constats de mère, et le juge jugera. C'est tout ce que je puisse faire à présent.
Je ne vois pas comment on pourrait lui donner la garde complète avec tous mes arguments. Si c'est cela l'issue de notre passage à la cour jeudi, et bien j'apprendrai à vivre avec...
Je relâche, là. C'est trop de pression dans ma tête, sinon.

Anonyme a dit…

Oui effectivement, changer d'école maintenant ça va lui sembler la mer à boire mais tu n'y est pour rien et à nous ça nous parait moins dramatique que de rester avec Un malade mental. Et puis comme tu dis ce n'est plus à toi de décider, toi tu présente les faits avec tout ce que tu peux avoir comme preuves, après si le juge décide malgré tout de confier sa garde à son père, il fera sa petite expérience et si besoin il pourra toujours contacter sa procureure, comme il a su le faire à ton insu dernièrement. Attendons de voir le pont avant de traverser la rivière comme tu le dis si bien.

Pour le moment tu es sur la bonne voie restes-y.

Unknown a dit…

Aline, je ne pense pas que AUCUN enfant ne vive bien le changement. Mon cadet le vit bien! Moi j'ai bien vécu plusieurs changements durant mon enfance et mon adolescence.
Il y a des personnes qui les vivent très mal par contre. C'est une question de vision de la vie, de caractère.
Pour ce qui est de "maintenir une cohésion familiale", il n'y en a pas. Je ne vois pas trop ce que tu veux dire...
En ce moment, de toutes façons, je suis plutôt paumée en matière de clarté dans les décisions. J'ai l'impression que mon fils me joue dans le dos, allié avec son père. Je sens la destruction arriver... et j'ai si mal. C'est pas simple à expliquer.

LM a dit…

Amthyste
Je pense sincèrement qu'aucune maman dans ta situation ne pourrait avoir les idées claires, ce que tu ressens est plus que légitime, perso tu n'a pas besoin de m'expliquer, je sais que c'est inexplicable et personne ne peut imaginer à quel point tu as mal. Je suppose que quoiqu'on imagine on doit être en dessous de la vérité. Chacun a sa sensibilité, sa résistance, son contrôle... Nous ne pouvons pas te dire que nous savons ce que c'est mais nous pouvons te soutenir et c'est ce que nous faisons.

Tu te sens paumée en matière de clarté dans tes décisions, là on peut te comprendre car Delarte met tout en œuvre pour te rendre "folle" alors sers toi du peu d'énergie qui te reste pour ne pas le devenir.

Je suis en train de lire un bouquin en ce moment : "mettre les pervers échec et mat"
L'auteure qualifie le PN à un terroriste et elle dit "on ne négocie pas avec un terroriste"....

..."terrorisme et perversité visent à engendrer la terreur, c'est à dire à créer un climat de peur. Le terrorisme n'est pas une guerre qui, elle, se caractérise par une réciprocité des points de vue, des règles connues, des actions décidées et entreprises par chacun des adversaires. Or pour les terroristes qui s'esquivent sans cesse, seules comptent leurs conceptions insensées, leurs règles fluctuantes, leurs interventions stupéfiantes. Dans cette bataille le combat est déloyal et celui qui tente une lutte vertueuse a perdu d'avance".

Tu as trop longtemps tenté de ménager la chèvre et le chou, maintenant il faut tenter le tout pour le tout, sans état d'ame, sans peur, sans crainte. Si tu ne sauve pas aîné tu te protègeras et tu sauveras ainsi cadet. Garde ton cap! c'est tout ce que tu peux faire pour le moment.

LM