mercredi 4 novembre 2015

Deuxième coupe de cordon

C'est comme une deuxième coupe de cordon. Voilà comment j'arrive à exprimer ce qui se passe maintenant avec mon tendre Aîné. Mais en fait, ça fait beaucoup plus mal, même!


Dans un monde idéal, j'aurais attendu qu'il ait au moins 18 ans, ou qu'il parte sur un campus universitaire trop loin de la maison, ou encore qu'il fasse le choix d'aller vivre sa première expérience de colocation avec des copains, ou même avec une petite copine...
Dans un monde idéal,  il n'aurait pas eu seulement douze ans...

Vendredi dernier, il est parti chez Delarte. On s'est embrassés et fait des câlins,  et quand je lui ai dit: "Bye bye mon amour, on se revoit dans deux semaines!", il a reculé,  perplexe, et m'a dit avec conviction: "Ben non! Je reviens la semaine prochaine!"

D'un côté,  je suis contente de voir que finalement sa décision de rester chez son père est encore très peu sûre,  et d'un autre côté je suis embêtée de constater qu'il y aura encore une argumentation à avoir avec monsieur à ce sujet. L'avocate de Monsieur et celle d'Aîné par conséquent ont déclaré que mon fils commencerait la garde chez son père en date du 15 novembre.
Moi je trouve ridicule de payer la passe mensuelle pour le transport si c'est juste pour une semaine. Alors je propose soit le 1er novembre, soit le 1er décembre.  Mon fils en a parlé à son père,  qui refuse évidemment que ça soit pour décembre. Mais on annonce du temps doux pour novembre grâce au phénomène El Niño, donc je pense que j'ai un bon point.


En attendant,  novembre a débuté,  je n'ai pas fourni de passe mensuelle à Aîné,  et je lui ai dit que son père devra lui payer le trajet pour revenir chez moi vendredi soir si il veut revenir. Il a d'abord dit "ah merde! Mais non! Il voudra pas!" Mais je lui ai dit qu'il est obligé parce que c'est pour passer le weekend de toutes façons.  Et puis on rediscutera pour le reste lorsqu'on se verra.
Ufff....... je dois écrire tout ça à mon avocate.

En tous cas, cette situation me fait vivre un détachement forcé de mon fils. Lorsqu'il m'appelle, presque chaque jour, son père bavasse toujours en arrière plan comme un enfant de deux ans qui dérange sa mère au téléphone. C'est pas possible. Mon fils me raconte sa journée ou un épisode arrivé avec un ami ou un prof, puis il y a Delarte à l'arrière qui dit son opinion ou qui dit de faire vite, etc. Contrôle absolu.

Toute cette mise en scène me fait voir comment mon fils gère la situation. Il dit à son père de se taire pendant qu'il me parle (qui lui, bien sûr,  continue!) ou il lui explique son tort lorsqu'il dit une connerie. Bref, je peux voir que mon fils en bon ado commence à se défendre des remarques de son père.  Je pense que je vais maintenant insister dans ma manière de lui apprendre la contremanipulation,  tiens. Bon plan. J'ai besoin de me rassurer en sachant qu'Aîné est bien outillé pour vivre avec Delarte sur une base plus régulière.  Ça m'aidera à être un peu moins inquiète. Mais déjà, d'après ce que j'ai pu remarquer jusqu'à présent, je pense qu'il a bien appris à jouer au ping pong! ;)
Delarte devra apprendre, lui, à bien se tenir! Hahaha


2 commentaires:

Tinou a dit…

J'ai pensé à toi ce matin.

J'ai lu quelques articles psy.

Notamment un sur le lâcher prise ( j'ai toujours encore difficile, ayant découvert il y a peu que mes grands-parents adorés étaient l'origine de mes problèmes, j'ai tendance à chercher et ressasser pour tout trouver)
Voilà un point que je voulais partager avec toi

"Mettez de la lumière dans votre vie : Quand quelqu’un vous dérange, pensez à lui souhaiter du bien, vous serez surpris des résultats. Même chose pour une situation. Voyez-la dépassée et résolue. Vous ne savez pas par quel moyen ça va se régler mais faites confiance à une instance plus grande que votre mental pour y arriver. Bénissez la situation comme on dit, ce qui veut dire que vous commandez que le bien puisse en ressortir. Quand on a tout fait en notre possible, on n’a parfois pas le choix de confier ça à un autre niveau. On ne peut régler un problème avec le même type de vibrations qui l’a créé."

Sinon, le lien http://lasolutionestenvous.com/comment-lacher-prise/
Il est probable que tu l'aies déjà lu.

Je te souhaite bien du courage, de la clair-voyance et ce fameux lâcher prise qui est mon graal.
Bisous
---@

Unknown a dit…

Merci ma chère amie. Oui, je l'ai lu, cet article, mais merci de le remettre ici, ça ne fait jamais de tort de relire ces bonnes phrases!
Je m'y atèle aussi depuis quelques semaines déjà, au lâcher prise. Ça demande de l'exercice. Mais je n'avais plus le choix, je m'en allais droit dans un mur, submergée de trop de négativité, voire même de rage et de haine. Je l'ai ressenti dans mon corps, vous vous en souviendrez toutes. C'est ce qui m'a secouée et poussée à réagir de manière drastique.

Je n'avais plus que deux choix. Continuer à résister, en me rendant malade. Ou lâcher prise et me libérer ainsi de mes tensions nerveuses qui me bloquaient le corps littéralement. J'ai choisi de me sauver la santé. Je ME suis choisie.

Je crois qu'il est essentiel d'écouter son corps lorsqu'il nous parle ainsi fort.

Je veux bien être responsable de mon fils, mais ce n'est plus un bébé sans défense. Il a son propre cerveau, il fait ses propres choix, c'est sa propre vie, que je ne peux vivre à sa place.

Et bien humblement, je crois que c'est un cadeau que je lui ai fait, en lui disant que je n'aurais pas choisi cela mais que je le laisse faire son propre choix. Que je suis quand même là si il tombe, que je suis à côté de lui pour le ramasser au besoin.
Vole, mon petit.

Au risque de passer pour une égoïste, je crois que je dois vraiment m'occuper de moi maintenant. Résister ne sert à rien. Cela ne fait qu'entretenir des mauvaises ondes, des noeuds. Et c'est très mauvais pour la santé !