dimanche 22 mars 2015

Encore un weekend de folie

Hier, les enfants étaient de garde chez Delarte. Moi je reste chez moi ce weekend parce que j'ai une visite pour mon appartement,  donc je suis au ménage!
J'avais convenu avec les enfants qu'ils pourraient venir chez moi le samedi après-midi pour faire leurs devoirs.

9h30, mon aîné m'appelle en me suppliant de le laisser venir dès le matin.  J'ai eu beau expliquer que j'avais besoin d'être tranquille pour nettoyer, j'ai cédé à ses supplications.  Ils débarquent donc chez moi quelques minutes après, se mettent aux devoirs pendant que je tente de pour suivre mes tâches ménagères  (autant se brosser les dents en mangeant du nutella, vous me direz!), puis ils me disent qu'ils n'ont pas petit-déjeuné. ....
Non mais! Est-ce moi qui suis top exigeante ou quoi? Je trouve cela complètement incompétent parentalement de ne pas donner le petit-déjeuner à ses enfants, à presque 10h du matin, un samedi. Particulièrement si les enfants sont déjà habillés et prêts à sortir.... non???
Je ne comprends pas.

Je les ai fait déjeuner,  mais avant, malheureusement,  j'ai un peu pété ma coche, en bon québécois; je me suis énervée. Évidemment, je me suis tout de suite rendue compte de l'innocence des enfants dans cette situation et je me suis excusée auprès d'eux de mon exaspération. Mais je leur ai dit que cela me fâche que Papa ne leur donne pas de petit déjeuner alors que c'est lui qui se doit d'être responsable de leurs besoins pendant sa semaine de garde.

Midi. Je les renvoie chez Delarte pour le repas. Ils lambinent,  me demandent de revenir après. ... J'ai dit non.
Y'a mon coeur de mère qui fait trois tours, là. ...
Vivement demain,  je vais passer la semaine en ville, loin de ce chaos.

Ahhhh.... mais je vous ai pas dit.
Ils ont reçu leurs bulletins. Aîné a de bons résultats, s'est même amélioré là où il fallait. Mais... mon petit, il a chuté dans toutes ses matières, et j'ai dû rencontrer sa prof.
Elle m'a dit qu'il est extrêmement distrait,  qu'il semble carrément absent, qu'il faut faire quelque chose. On a élaboré un plan. Ça va aller. ...

Mais.... Je lui ai un peu expliqué les stress que nous vivons. Peut--être que le déménagement le préoccupe plus qu'il ne le dit? Et puis c'est vrai, depuis quelques temps,  je ne suis plus là une semaine sur deux, donc il ne revient pas chez moi pour ses devoirs. Son père ne s'occupe pas de le faire étudier, pendant sa semaine...

:( Je  me sens responsable de cette situation. ...

J'ai eu une bonne discussion avec mon petit. Je lui ai dit qu'on allait travailler ensemble, sa prof, lui et moi, pour remonter la pente d'ici la fin de l'année. Il s'est mis à pleurer doucement,  il ne voulait pas donner son bulletin à Delarte.  Je lui ai demandé ce qui le faisait le plus pleurer. Il a dit "Papa va me crier dessus et me donner des claques derrière la tête. ..."
Mon pauvre loulou... Je lui ai dit que j'allais parler à Papa, de ne pas s'inquiéter.

J'ai appelé Delarte. Tranquillement,  je lui ai expliqué le cas.  Je lui ai demandé de rester calme avec le petit. De lui dire qu'on va l'aider, tous ensemble, et que ça ira mieux au prochain bulletin.
Il m'a dit "Mais voyons Amthyste! Pourquoi tu me dis ça, comme si j'étais un montre?!"
Je lui ai dit "Je ne dis rien de tel. Je te demande simplement de ne pas faire peur à ton fils, parce que c'est ce qu'il craint lorsque tu verras son bulletin. Sois gentil et patient, montre lui que tu vas l'aider à surmonter ses difficultés. Comme sa prof et comme sa mère. C'est tout."

C'est ce qu'il a fait. Alleluia.
(Mais au passage, il m'a dit "mais c'est bien, qu'il ait peur de moi, je suis son père!" ------ quelle mentalité de trouduc,  quand même. .... Je n'ai pas réagi à cela.)


4 commentaires:

Valentine a dit…

Attention,il valide sa violence...

Od_Ram a dit…

C'était pas un des dix commandements, ça? "Père et mère, tu craindras?"
Haha mieux vaut en rire.
Mais je sais... c'est pas drôle.

Val, je ne suis pas certaine de bien comprendre en quoi il valide sa violence? Tu veux dire le petit qui parle des claques et des cris? Ou tu parles d'autre chose?

Valentine a dit…

Oui c'est juste ce que tu dis,d'autant que les Italiens sont plutôt pratiquants catho je crois...

Le père valide sa violence,il la justifie quand il te dit "mais c'est bien, qu'il ait peur de moi, je suis son père!"

Et pour être craint,il frappe.Je croirais entendre mon père (qui m'a frappée aussi)...

Unknown a dit…

Ah ok, alors c'est encore l'un des 30 critères, ça:
"Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses besoins"

En fait, c'est son principe moral de catho. Il se justifie dans sa violence, la légitimise, en l'appuyant sur les principes moraux cathos.

Je vais refaire l'exercice de toujours relier ses dires à des critères de la liste, je crois que ça m'aide (encore) à ouvrir les yeux, ou plutôt à les garder bien ouverts! :)