mercredi 4 mars 2015

Mots d'enfants de MPN...

J'ai oublié de vous dire quelque chose.
Après cette conversation matinale plutôt bouleversante d'hier avec Delarte, les enfants sont donc revenus chez moi.

L'Aîné me dit: Papa dit que tu l'aimes. Il dit que tu veux des preuves qu'il t'aime. C'est vrai?

Moi: ............!!!!!! Tu sais, Aîné, c'est exactement ce genre de choses que je veux dire, lorsque je te dis que Papa n'a pas à te parler de choses de grands. Papa n'a pas affaire à te parler comme si tu étais un adulte. Il te dit ce qu'il a compris lui, à partir de ce que je lui ai dit moi, et il n'a même pas bien compris lui-même ce que je lui ai demandé. 
Toi, étant jeune et étant surtout hors contexte, tu ne peux pas tout comprendre dans ce qu'il dit là, et ce n'est pas une conversation à avoir avec un garçon de 12 ans.
S'il te parle encore comme ça, tu n'as qu'à lui dire "Papa, ce n'est pas de mes affaires, parle de ça avec Maman, ce sont vos affaires à vous."

Non mais je rêve, quoi!




Ensuite, je me suis retrouvée seule dans la voiture avec le Petit. Il me dit: Maman, tu sais, Papa il dit toujours qu'on n'a pas d'argent, et quand on est à table, il dit "Qu'est-ce qu'on va manger bientôt? On va manger des couilles?" C'est dégueulasse, hein, imagine qu'il nous donne à manger des couilles....

Je ne savais pas trop comment me sortir de ça. J'ai préféré jouer la carte de l'humour. J'ai répondu: Il parlait de couilles de quoi? de couilles de babouin? Tu sais, y'a des gens qui mangent ça, des couilles de babouin, c'est joli, c'est bleu... j'en ai déjà vues, mais moi j'en n'ai jamais mangées! ;)

Mon Petit s'est mis à rire. On a changé de sujet.

Mais je vous jure, le sang me fait trois tours dans les veines.
Je sais que pour lui, dans sa langue natale, le mot couilles est utilisé à tort et à travers. Mais merde, tu parles à des enfants francophones, de 10 et 12 ans, alors contrôle-toi un peu, bordel! J'en reviens pas.
Je le hais de bousiller ainsi une partie du cerveau de mes enfants...


6 commentaires:

Anonyme a dit…

J'enrage que des enfants soient obligés de subir de tels parents, les tiens ont de la chance que tu te soit libérée de lui pour pouvoir les rééquilibrer. Imagine que tu sois restée avec lui tu aurais eu du mal à te controler à chaque fois que tu aurais eu à réagir à ses propos et/ou actes fous et les conflits auraient destabiliser encore davantage tes petits bouts. Là tu peux leur parler directement calmement même si c'est pas toujours facile de trouver les mots sans leur dire que leur père est un grand malade incurable.

A Hélène
Tu as raison de profiter l'expérience d'Amthyste m^me si ça doit pas t'arriver au moins que tu y soit préparée au cas où.
Avec ce genre de personnage je pense que le mieux c'est de poser des limites infranchissables dès le départ et ne jamais y revenir quelque soit leur attitude caméléon.
Bon courage à vous les filles
Lcj

Unknown a dit…

merci Lcj.
C'est drole que tu dises cela. Justement hier je me disais que je ne sais pas ce qui est mieux entre etre partie de cette vie de couple pourri ou l'idee que j'aurais pu rester la-dedans soit disant pour le bien des enfants.
Pour moi, c'est clair que je suis mieux maintenant, c'est logique et tout a fait rationnel. Mais je sais que certaines personnes croient que j'aurais du rester, que c'etait pas si pire que ca, qu'il etait quand meme gentil, ce Delarte...
C'est fou comme les gens jugent, lorsqu'ils sont a l'exterieur et qu'ils ne savent pas ce dont il s'agit comme violence, de vivre avec une personne de ce genre.

Anonyme a dit…

Salut Amthyste
Je suis comme le commun des mortel à me demander aussi si c'est mieux pour mes petits bouts que ma fille reste ou partent. De l'extérieur on ne sait pas se qui se passe dans l'intimité du foter encore moins dans le couple. Les PN trompent tout le monde, et même quand la victime raconte c'est difficile d'imaginer que c'est vrai. Les questions qu'on se pose c'est comment quelqu'un d'aussi lucide, d'aussi ouvert d'aussi logique voire m^me d'aussi cartésien peut être aussi aveugle ou aussi passive ou aussi "complice de son bourreau". C'est contre nature, c'est trop gros, c'est invraisemblable... Moi m^me je dois me faire violence, écrire tout se qui se passe et le relire pour me dire que n'ai pas tout inventé.

Tu dis qu'il était quand même gentil "Delarte", bien sur mais gentil dans son intérêt comme un gamin de 5 ans. "regardez comment je suis gentil, je suis fort, je suis beau, je suis intelligent .... le père noël va m'apporter tout ce que je veux".
Perfector à côté a le même profil.
Hier j'avais du monde à la maison , il est venu jusqu'à ma porte pour venir faire la conversation à mes invités, leur montrer qu'il portait une jambière, leur raconter ses petits malheurs, leur montrer qu'il s'occupe quand même de ses enfants, alors que d'habitude il me dit à peine bonjour et ne reçoit personne chez lui. Que peuvent pensez les gens "c'est gentil d'être venu nous dire bonjour... Ah le pauvre...;"
En réalité son problème au genou n'est que pure invention. Son seul souci c'est d'être le centre du monde.

lcj

Unknown a dit…

A LCJ :
je n'ai pas posé les limites infranchissables. Je crois... je dis bien : je crois... qu'il a pigé que nous étions séparés. Il m'a souvent dit "mais nous ne sommes pas divorcés !"... j'ai du lui expliquer crument ce que voulait dire "être séparé". Ensuite étant donné qu'il vit dans un petit studio meublé, il ne peut pas emporter toutes ses affaires. Normalement, il aurait du prendre un garde-meubles et tout y stocker. Pour ne pas choquer les enfants (surtout ma fille très en colère), j'ai dit que j'attendrais qu'il ait un appart plus spacieux.
Voilà comment on ne pose pas des limites infranchissables. Après, faut tout faire par petits bouts... Mettre une barrière devant chaque intrusion. Par exemple : la lessive. le premier dimanche après son départ, il est venu laver son linge à la maison. Je l'aurais parier. Je lui dis que la prochaine fois, il prenne un livre et qu'il s'installe dans une laverie. Mais il n'empêche qu'il a gagné un temps de lessive, un passage pour récupérer le linge sec dans la semaine... Il n'est pas revenu pour le linge... Mais ça va être comme ça tout le temps... stopper chaque tentative. C'est de la guérilla. j'ai beau frapper un grand coup parfois... non, il revient avec autre chose.

Unknown a dit…

Amthyste tu as écrit :" Justement hier je me disais que je ne sais pas ce qui est mieux entre etre partie de cette vie de couple pourri ou l'idee que j'aurais pu rester la-dedans soit disant pour le bien des enfants. ".
je fais partie de celles qui sont restées. Parce que je savais que j'avais le potentiel pour rester, jusqu'au départ des enfants. Et il faut bien le dire, les premières années (où j'ai pigé qu'il y avait un gros problème), je ne savait qu'il était MPN. Ca je l'ai appris très très tard. Poser le bon mot, ça aide... mais ça n'aide pas !

Ta réflexion me fait réfléchir. Mon séparé-de-mari est plus présent auprès des enfants (surtout de notre fille) depuis que j'ai annoncé que j'engageais une procédure de divorce. C'est à dire que durant les 32 autres années, il était présent par cycle, et n'en n'avait pas grand-chose à faire du regard des autres.
Avec une séparation, les gens qui nous entourent se posent des questions. Certains le disent, d'autres non. Mais dans les deux cas, le MPN veut garder son beau blason. Donc je pense qu'il s'adapte à cette problématique. Il manipule les enfants, les potes, toutes les relations pour faire son caliméro. Il assouvit ainsi son besoin de flatteries et son besoin d'attentions.
C'est à dire que le MPN a un comportement plus "collant" aux autres, donc les enfants, quand il y a séparation que quand on reste ensemble. Ne voyant pas une séparation, il n'entretient rien.
Je ne sais pas si je m'exprime bien.
Quand nous étions tous les 4 ensemble, j'assurais le plus gros de l'éducation. Maintenant que nous sommes séparés, il essaye d'éduquer les enfants... Heureusement qu'ils sont grands ! Il y a des sujets qu'il ne pourra pas modifier en eux.

La question se posera toujours : partir le plus tôt possible ou rester.

Unknown a dit…

Je crois que dans les deux cas, partir ou rester, il faut beaucoup de courage. Je ne pense pas que l'un soit plus difficile que l'autre...