samedi 24 janvier 2015

Mon fils me manipule AUSSI?

Aujourd'hui, je prends conscience d'une chose qui m'effraie en quelque sorte. Mon fils aîné (bientôt 12 ans) prend de mauvaises habitudes de manipulation envers moi...

Mais comme j'ai maintenant appris et développé des mécanismes de contremanipulation, je me retrouve à le contremanipuler à fond. Je lui explique ma limite et je lui explique que ce qu'il me dit n'est pas correct. C'est très déstabilisant. Et ça me fait peur de voir à quel point il est en train de marcher dans les pas de son père. Oh, il a été à la bonne école, vous me direz...

Je dois absolument trouver des trucs pour "casser" ce mode communicationnel qu'il est en train d'établir. Il est hors de question que je vive avec une personne qui réveille en moi tant de cauchemars.

C'est vraiment désagréable de devoir admettre cela... Mon fils. Mon bébé d'amour... :(


6 commentaires:

Karen a dit…

ne penses tu pas que c'est surtout l'âge qui fait ça? je pense que tous les enfants nous manipulent un peu quelque part ....

halfmoon a dit…

je suis d'accord avec karen: c'est l'âge, AU DEPART, qui explique (sans l'excuser/le permettre!) ce type d'interactions...cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas, effectivement, lui expliquer que tu "connais" la chanson, mais, à mon avis, sans lui envoyer en pleine tronche qu'il serait "comme son père" (il ne mérite pas ça, car lui, il a l'excuse de l'immaturité de son âge, même si les ados aiment se croire "déjà grands, si je me base sur mon expérience avec un ado de 2 ans de +: veux pas te faire peur, mais ça dure un peu, ce genre de "jeu" pour te faire plier, mais ça se désamorce avec fermeté/dialogue/humour...et tenacité de la part de la maman), car, en faits, c'est plutôt ...son père qui est comme lui, ce qui tendrait à confirmer mon idée que les PN n'ont pas dépassé le stade de l'enfant tyran, et là, je ne parle même pas de l'âge de 12 ans, mais bien avant: rappelle toi, sans doute ton fils a t il tenté de ta faire "obéir" à ses besoins même bien avant, + petit, mais comme c'était plus "infantile", parfois plus mignon, en tout cas moins dans le discours culpabilisant (ça, c'est une spécialité des ados, de savoir repérer tes failles et zones de culpabilité pour appuyer dessus, et c'est pas simple d'y réagir avec calme, surtout quand ça rappelle l'"autre enfer"!), tu y prenais moins garde, et cela te touchait moins? courage, c'est à toi de lui apprendre ce que la môman de ton ex ne lui a pas appris, à lui...pense à ta future belle fille, moi ça m'aide: quand je suis dans le doute et la fatigue (= "c'est pas vrai, vlà que ça recommence, avec mon propre enfant!"), si je ne le fais pas (= mettre des limites et ne pas laisser mon ado me prendre dans les filets de la culpabilité de ne pas être la "Bonne Mère" qui pourvoie à tous ses besoins, qu'il confond encore avec ses désirs) pour moi, je le fais pour elle, en m'imaginant que dans 10 ans, elle vient sonner à ma porte pour me demander "bon, faisons le point, que lui avez vous appris concernant la gestion de ses frustrations, en fait?". Ah, l'humour nous sauve de biens des drames!
cela dit, aller voir quelqu'un pour en parler ne peut pas faire de mal non plus, si l'humour et la fermeté ne suffisent pas, ou demandent trop d'efforts en solo...
bises et bon courage

Karen a dit…

très bien dit, Halfmoon !
le mien est en période "chez papa j'ai ci et ça, et pas chez toi".
il veut déjà me culpabiliser; je ne cède pas... (mais j'avoue que parfois c'est duuuur !!!)

Unknown a dit…

J'ai connu ça aussi.
Ma fille avait 20 ans lors de la séparation.
Je me plaignais souvent de son comportement à cette époque, je voulais aller chez un psy familial tellement j'avais dur.
En fait, j'ai du parler avec elle des heures et des heures pour lui faire comprendre que ce qu'elle avait vu fonctionner avec mon mari ne fonctionnerait pas avec ma fille. Pas par manque d'amour mais par amour vrai et par respect, de l'une pour l'autre.
Ce fut une époque très difficile, elle avait même quitté la maison pour vivre chez son futur mari. Puis elle en a parlé avec lui et a compris. Je ne sais comment cela se serait passé si elle avait eu 12 ou 15 ans. Mais il faut se dire que nos enfants voient comment nous fonctionnons avec notre mari, voyant que la manipulation fonctionne, étant manipulateur aussi (mais non toxique, c'est leur âge qui fait ça) ils ne changent pas leur façon de se comporter, ils ne grandissent pas. C'est à nous, parents de leur apprendre que cela ne fonctionne pas (plus) ainsi.
Là, elle a grandi, est maman à son tour et est devenue un amour de fille. Très adulte elle est attentionnée et empathique. Ouf ! sauvées.
Bisous et bon courage.

Unknown a dit…

Vous avez tellement raison... Je dois vraiment faire attention à ne pas lui faire sentir que je pense qu'il est "comme son père"... Comme vous dites, il a l'excuse parfaite de l'immaturité infantile, lui.

Oui, me concentrer sur ma future brue, c'est pas fou... merci pour le truc! :)

Eteintcelle, merci de nous encourager!! Dieu que j'ai hâte, moi, qu'ils soient adultes, parfois...
Oui, je sais, ils sont si mignons lorsqu'ils sont petits, je dois en profiter, ça passe si vite, je sais.

Mais bon, vous comprenez ce que je veux dire!!

halfmoon a dit…

merci pour ces mots, constats et conseils bien avisés et encourageants! le père de mon fils n'est pas PN, mais ex-toxicomane (oui, je tenais beaucoup à avoir tous les spécimens du catalogue des "hommes tous cassés" ;), et il tente aussi, mais dans une moindre mesure, de "minimiser" ses erreurs passées, de se la jouer "pauvre chose fragile qui ne pouvait pas faire autrement" (ce qui est vrai, mais dans une certaine mesure seulement: les rechutes, le "pouvoir" du produit, ok, mais le choix de mentir sur ces rechutes et de me balancer des "meuh non, rien pris, c'est toi qui vois le mal partout, ça, c'est lui qui en est pleinement responsable, selon moi: à un moment, on arrête de (se) mentir, ou pas), et mon fils, qui l'a longtemps excusé, commence à parler de tout ça autrement. Suite à un échange la semaine passée, il m'a confié son désarroi (euphémisme) à l'époque et les conséquences que ça avait eu pour lui, dont son choix de taire un harcèlement très douloureux pour lui, dès la 3ème primaire, "pour ne pas en rajouter" aux ennuis que j'avais déjà avec son père. Triste de se rendre compte qu'on a reproduit, sans le vouloir...mais je me suis excusée de n'avoir pas semblé disponible pour lui, à l'époque (car je lui ai quand même dit que si, j'aurais pu, car quand on touche à un de ses cheveux, quelque soit mes "états-gère", je me transforme en mère lionne), et du coup, en lui disant que je reconnaissais que j'étais responsable du mauvais choix de m'être tant préoccupée de l'état de son père (puis de PN, arrivé précisément au moment où on commençait un peu à voir le bout du tunnel, mais je n'y voyais pas encore assez clair dans ces processus de manip/culpabilité), et que du coup, c'est de lui que je ne m'étais pas assez occupée, en termes de disponibilité, de patience, de joie de vivre, etc...et que c'était injuste pour lui, que j'espérais qu'il m'en excuserait un jour, et là, il me dit "mais je t'ai excusé, maman, ce n'est pas ta faute"...moi: "non, pas ma faute, mais j'étais adulte, c'était à moi de prendre la responsabilité de faire autrement", et lui "mais papa aussi était adulte, il a choisi d'avoir un enfant, il n'avait qu'à faire ce qu'il fallait pour assumer"
dois je me sentir mauvaise d'avoir eu bon de l'entendre dire ça, comme si cela me rendait, si pas ce qui a été gâché pour moi et mon enfant, au moins un sentiment de "justice"? difficile à dire, en attendant, le gamin semble "craquer" à contrecoup, et moi aussi, un peu: je suis entrée dans un mode "non défensif" (enfin, sauf que je passe énormément de temps seule, chez moi ou en ballade dans la nature, si possible, et parfois avec des amis, reprise de contacts et d'invitations...) depuis quelques semaines, maintenant que je suis sûre que je ne retournerai pas me faire manger par le vilain méchant loup/mon ex PN, et c'est comme une vague d'immense fatigue physique, accompagnée de bouffées de ressentis, de souvenirs oubliés (et des sensations que j'avais alors "bloquées" pour supporter, et là, il y a de tout: joie, colère, chagrin, deuils, espoirs...en cascades imprévisibles), quel remue ménage intérieur, un vrai gros nettoyage de pré printemps, et pas sûre d'avoir fini d'ici la belle saison, mais "ça prendra le temps que ça prendra", cette fois ci, c'est mon "âme" qui décidera à quel rythme elle veut qu'on avance, elle et moi...
bises à tutti