jeudi 29 janvier 2015

Cette angoisse après quelques jours de calme

Ce soir, je vais retourner chez moi, après une semaine passée en ville, loin de tout ce bordel qu'est ma vie. Mes enfants reviennent avec moi dès demain matin (ils ont la journée de congé) après donc une semaine passée chez leur père.

Je suis stressée de devoir passer une semaine proche de lui. En plus, pendant la semaine ce sera mon anniversaire, j'ai vraiment pas envie qu'il vienne sonner à ma porte pour me souhaiter un joyeux anniversaire... BEURK.
Tiens, ça me donne une idée. Le soir de mon anniversaire, je vais amener les enfants manger au resto. Je vais me le permettre, pour l'occasion.

Bientôt, je vais devoir reparler à mon avocate et voir la stratégie que nous devrons adopter avec lui pour les prochains mois. Je ne sais pas s'il a vu son avocat. Il me disait le 6 janvier qu'il accepte de déménager en ville lui aussi en juillet, pour continuer la garde partagée (parce qu'il n'a pas d'argent pour me verser une pension, dit-il!), et qu'il allait annuler son rdv chez l'avocat; donc je ne sais pas ce qui se passera. Je vous rappelle qu'il m'avait aussi demandé de retirer ma requête et de lui faire confiance, ceci dit...
Au fond, je n'ai aucune preuve qu'il déménagera, puisqu'il dit le contraire à l'aîné.
Mais quelle ambiguïté. Il me fait chier.

Je ne veux pas vivre dans la paranoïa, mais je ne peux m'empêcher de me dire qu'il va chercher à savoir où je vais aller habiter, et il va choisir un appartement juste à côté, encore une fois. Et donc, je serai pas plus avancée, vous me direz.
Mais j'essaie d'imaginer ce pire scénario et je me dis qu'au moins j'aurai réglé une partie de mes problèmes, soit de trouver un logement plus abordable et de me débarrasser de ma voiture.
Je pense à MOI. Lui, au fond, c'est qu'un pauvre type qui ne veut pas comprendre à quel point je suis loin de lui et à quel point il n'a plus aucune chance de me reconquérir!
C'est étrange, quand même, que ça ne lui rentre toujours pas dans son petit pois de cerveau.

Donc si je pense à ce pire scénario. Je déménage en ville, les enfants changent de milieu scolaire, ma situation financière s'améliore. MAIS Monsieur vient vivre à deux pas.
Je ne sais pas comment je vais réagir à cela.
Je vais demander un troisième étage, pour mon logement. Je ne vais certainement pas me remettre dans un rez-de-chaussée. Au moins je vais pouvoir ouvrir mes rideaux sans craindre qu'il n'arrive dans ma fenêtre, merde.

Je vais en parler à mon avocate. Je crois que je n'ai pas le droit de demander un ordre de restriction en ce qui le concerne, vu que je n'ai jamais porté plainte ni quoi que ce soit. Il faudrait dans ce cas prouver qu'il me harcèle, etc. C'est pas que les preuves ni les arguments me manquent. C'est que je ne sais pas si j'aurai la gnaque d'aller jusque là.

Oui, Eteint-celle, cette peur qui est toujours là, à l'état latent, toujours prête à refaire surface. Merde.
Ne se débarrasse-t-on jamais de cette foutue trouille???
Val, toi qui est si loin sur le chemin... dis-moi!?! (ouais, peut-être me diras-tu que toi tu as "la chance" qu'il soit mort.... c'est pas le même cas....)

Bon, je vous laisse là-dessus. De quoi bien réfléchir....
S'il y a d'autres lectrices qui pourraient mettre leur grain de sel, ne vous gênez surtout pas. Merci!!


7 commentaires:

Karen a dit…

Amthyste, tu parles de te débarrasser de ta voiture, mais si ton ex reste là où il est, comment feras tu pour chercher les enfants chez lui?
et lui, d'ailleurs, son travail, comment fera-t-il s'il vient habiter en ville ?

LM a dit…

j'essaie de comprendre comment ça marche.
LM

LM a dit…

Bon je ne suis pas sure d'avoir tout compris mais je me lance.
Amthyste, tu auras beau passer en revue tous les plans possible et imaginable, je pense que tu ne pourras pas deviner ce qui se trame dans la t^te de Delarte. La seule chose qui est sûre c'est qu'il n'a qu'un objectif te faire passer pour la méchante et lui pour une pauvre victime d'une femme qui veut le priver de ses enfants et qui est prêt à tout pour éviter ça.

Rappelle toi que tu élabores ton projet depuis un an que tes objectifs sont clairs et loyaux, qu'on ne peut pas faire d'omelette sans casser des œufs. Tu t'évertues à faire au mieux toujours et toujours mais hélas cela ne dépend pas de toi. Je repense à tout ce que j'ai pu lire sur "la complicité" des victimes (pardon d'employer ce mot), c'est justement cette peur, cette volonté de toujours vouloir faire au mieux qui apporte de l'eau au moulin du bourreau alors que La fermeté, l'aplomb, la prise de risque de leur victime les rebutent et les arrêtent.

Dans le pire des cas s'il décide d'aménager à proximité de chez toi ce sera à toi de changer d'attitude envers lui, de le considérer comme un "étranger" pour toi, tout en restant le père de tes enfants, de lui montrer qu'être le père de tes enfants ne lui donne plus le droit d'interférer dans ta vie. Il faut que tu trouves le moyen de changer toi envers lui, comme dit Etein celle que la relation soit définitivement derrière toi. On spécule mais si ça se trouve une fois que tu auras déménagé les choses iront mieux, pourquoi ne pas envisager les choses plutôt comme tu les as imaginées il y a un an en arrière?

Unknown a dit…

Salut LM! (tu dis qui tu étais sur le forum ou tu préfères garder ça secret?)

Tu as sûrement raison de dire que son objectif, celui qu'il a toujours eu depuis la séparation d'ailleurs, c'est de me faire passer pour celle qui a tout détruit, pour l'épouse ingrate qui n'a pas su apprécier tout ce que Monsieur faisait pour moi... massage aux pieds, bons plats, entre autre. Mais quelle ingrate je suis, j'vous dis pas.

J'ai appris, grâce aux accords toltèques, que ce qu'il dit ou fait lui appartient. Je le considère déjà comme un étranger en ce moment, il habite à 10 mètres de chez moi. Donc je sais que je serais capable de le faire si ça se reproduit encore une fois. C'est juste que je trouverais cela complètement hallucinant et désagréable, de vivre une prise deux, de cette histoire.

En général, je pense très positivement à mon nouvel appart, mon nouveau quartier, ma nouvelle vie, ne crois pas le contraire. Mais c'est franchement éreintant de l'entendre souffler le chaud et le froid. Quoi que cela ne m'étonne pas pour le moins du monde. J'ai fini par comprendre son mécanisme, depuis tout ce temps!

Tinou a dit…

Salut LM, Karen

Amthyste tu dis "cette peur qui est toujours là, à l'état latent, toujours prête à refaire surface. Merde.
Ne se débarrasse-t-on jamais de cette foutue trouille???"

Je n'en sais rien, j'aimerais aussi qu'on me donne le "truc"
Nous savons qu'ils sont mauvais comme la teigne. Nous savons combien ils peuvent travailler dans l'ombre à nous démolir.
Parfois je me dis que nous sommes devenu(e)s parano.
D'autres fois que non, ils sont des monstres.

Est-ce que si nous réussissons à nous montrer forte, à faire croire que nous nous fichons de ce qu'ils disent, font, ils vont nous laisser tranquille ?

Si ce qu'il dit lui appartient comme disent les accords toltèques, les oreilles des personnes dans lesquelles le venin est déposé ne lui appartiennent pas. Une rumeur se crée vite.
Tes enfants, commencent-ils à comprendre que tu n'avais pas le choix de quitter leur père ?
C'est important, et il ne me semble pas avoir lu quoique ce soit à ce sujet.

C'est terrible, ces relations nous marquent au fer rouge.
C'est éreintant de devoir encore et toujours prendre en compte ce qu'ils pourraient dire ou faire.
La paix ! tu l'as bien méritée, nous l'avons bien méritée.

Lm tu penses vraiment que nous montrer forte peut le faire changer de comportement ? Ou dès que nous avons été leur victime, c'est comme si nous leur avions signé un blanc-seing ?

Valentine a dit…

Hello Amthyste,hello les copines!

Tu me dis:Val, toi qui est si loin sur le chemin... dis-moi!?! (ouais, peut-être me diras-tu que toi tu as "la chance" qu'il soit mort.... c'est pas le même cas....)
Oui c'est clair que j'ai cette chance et que je suis libre mais mon fils en a gardé des traces d'abandon sévère et je n'en ai pas encore fini avec lui.Bref.

Pour te répondre,c'est une question d'état d'esprit et d'outils de vie.A l'époque,j'avais 2 atouts de taille: la détermination et les moyens.Je n'ai pas voulu prendre d'avocats (car ce sont des f de m) ni dû faire trop de restrictions financières,toutefois,pour rejoindre Karen,j'ai pensé pratique.Tout le temps.
Et j'ai eu la chance de trouver une maison tout près de la gare,ce qui donnerait toute latitude aux enfants pour voir leur père n'importe quand.Ca,c'était déjà réglé.
Ensuite je n'ai jamais vécu cette promiscuité d'habitation mais bien le harcèlement,alors là... sous toutes ses formes,tout le temps.Je me suis mise sous médocs (déroxat) pour tenir et trouver du recul.Et là,j'ai pu revoir ma façon de penser,de décrocher le tél,de parler aux enfants,de faire attention de ne pas me confier à eux,d'anticiper leurs gaffes ou penser à leur historique de portable etc.Je suis devenue tactique,comme au jeu de dames (très forte lol).
Le plus dur a été de me dire que POUR CONTRER UN MALADE JE DEVAIS COMPRENDRE COMMENT IL PENSE :)Très important.
Elle est là,ton arme Amthyste!Et j'ai réussi(grâce aux forums);il n'a plus eu aucune prise;c'est moi qui ai repris le leadership (m'en suis pas rendu compte tout de suite).Faut dire aussi que j'étais tjrs en contact avec ses frères et soeurs qui ont demandé à me rencontrer car il n'y comprenaient plus rien aux délires de leur frère...alors j'ai cassé la manip par là(entre eux) en grande partie.Cette mascarade post divorce a duré 5 ans et là,quand tout le monde l'a laissé tombé,surtout son père qui l'entretenait de nouveau,il a capitulé enfin.

Amthyste,il y a plusieurs volets à traiter dans ton texte: ta peur,toit(je laisse la faute),les enfants et lui.

Ta peur,on en a déjà parlé sur Psycho est à travailler absolument (localiser,examiner,relativiser,analyser etc).

Pour le toi,le toit et les enfants,pense p r a t i q u e et accessibilité enfants-père (respect de la loi).Ses réactions à lui,tu t'en fous,merde comme tu dis!(Waouh,y a pas de modo!!!).Ensuite,en vivant près de ton job ce n'est pas possible que vous soyez plus proche ou aussi proche qu'aujourd'hui;c'est statistiquement impossible et s'il est paumé,c'est son pb,ça lui appartient en effet.

Parce quand tu dis: "Mais c'est franchement éreintant de l'entendre souffler le chaud et le froid.",je te réponds: pourquoi en tiens-tu compte?

Ensuite dernier truc que j'apprends en PNL,que je savais déjà et qui n'est que bon sens: si tu veux atteindre un objectif,choisis-en un qui ne dépend que de toi(clin d'oeil à LM qui évoque ce point).

J'espère ne pas avoir été trop brouillon car il y a plusieurs aspects abordés...

Anonyme a dit…

"Le mouvement pervers ne s'achève que par le concours involontaire, mais actif et nécessaire de l'entourage. C'est en cela que les circonstances occasionnelles, un milieu propice complaisant, un bouillon de culture, sont absolument indispensables à l'accomplissement de la perversion. Sans de telles circonstances, le mouvement pervers s'essouffle, et il s'essouffle d'autant que se propulsant vers ce qu'il croit être des hauteurs, le pervers en puissance se prive de toute créativité personnelle."

Un peu plus loin
"Il (le pervers) est l'homme ou la femme à marcher sur le pieds d'autrui, mais seulement pour ceux qui s'exposent et tant qu'ils s'exposent : dès lors que la proie du pervers a dénoncé la "combine", i se retire... le véritable pervers dès qu'il se sent percé à jour,"décroche", non par conscience mais par opportunisme."

Je fais juste référence à mes lectures exemples ici deux
extraits de Paul-Claude Racamier les perversions narcissiques
LM